Filles aux belles saisons

Lorsque les filles sont au printemps, j’admire alors ces jeunes pousses
Qui empourprent les jolies bouches et qui rougissent sur les joues,
Qui s’épanouissent à plein temps dans des couleurs toujours si douces
Et qui s’allongent sur ma couche pour m’en faire goûter leur bijou.

Lorsque les filles sont en fleurs, je ne sais plus où regarder,
Compter le nombre de boutons à déflorer des aubépines,
Du bout de mes doigts qui affleurent chaque primevère à farder,
Et promener l’œil trop glouton sur les fruits mûrs et sans épine.

Lorsque les filles sont en automne après les vendanges tardives,
J’ai grand plaisir à recueillir les feuilles mortes dans mon herbier
Sur lequel je me pelotonne par les parfums qui récidivent
Dans mes rêves afin d’accueillir la branche tendre de l’aubier.

Tableau de Tetyana Erhart.

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