Comme deux vestales oubliées

Comme deux vestales oubliées chargées d’entretenir les flammes,
L’une de cœur et de raison, l’autre de l’âme et de mon corps.
Car chaque reflet publié forge et me façonne la lame
Qui tranche net la déraison d’un monde en total désaccord.

En Lune noire, tout le mystère jaillit par ma vestale obscure
Qui alimente les secrets de Dieu, l’Univers et le reste…
C’est un feu du creux de la Terre, Soleil, Vénus, Mars et Mercure
Qui monte du foyer sacré entouré de flammèches prestes.

Le cœur consume la raison s’il est de pierre réfractaire
Lorsque l’amour brûle en dedans au risque d’y laisser sa vie.
L’âme éprouve sans cesse le corps pour affûter son caractère
Comme infernales rages de dents jusqu’à c’qu’elles soient du même avis.

En pleine Lune, toute la lumière jaillit par ma vestale blanche
Qui canalise l’origine des étoiles en évolution.
C’est un feu au cœur des chaumières qui se répand en avalanche
Comme une passion sauvagine qui nourrit les révolutions.

Illustrations de Coles Phillips.

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