Les sirènes-volantes

À force de me raconter autant d’histoires de sirène,
Je finis par banaliser leur aspect extraordinaire.
Je suis obligé de compter sur la foi plus ou moins sereine
Des gens qui vont analyser mes poèmes imaginaires.

L’imaginaire sans frontières a dépassé les océans ;
Toute une branche de chimères a évolué à la volée.
Leurs queues d’or, dont elles étaient fières, se sont dressées sur leur séant
Et un plumage assez sommaire leur a permis de s’envoler.

Désormais les sirènes volantes ne s’attaquent plus qu’aux bateaux
Mais aussi aux avions qui passent qu’elles pénètrent par les soutes.
Si leurs queues jadis flageolantes faisaient des mouvements patauds,
Leur vitesse aujourd’hui dépasse le mur du son, sans aucun doute.

Tableau de James Fodor.

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