Joli Novembre, quand tu commences à revêtir ta robe d’ambre
Avec tes parures de rouille accordées à tes cheveux d’or,
Tu nous entrouvres ta romance qui débute dans l’antichambre,
Puis la porte que tu verrouilles sur la morte saison qui s’endort.
Après la couleur des amours, de jour en jour tu as changé ;
Tes caresses deviennent vents et tes baisers virent à l’orage.
Terminé le temps des mamours, vient le temps de tous les dangers
Avec froidures ici-devant et, par derrière, les pluies sauvages.
Novembre serais-tu donc femme avec tes brusques sautes d’humeur ?
Qu’ils étaient beaux les premiers temps où ta beauté était profonde !
Ne finis pas sur cette infâme et pourtant tenace rumeur
Que tu nous quittes pour un printemps austral de l’autre côté du monde.
Tableau d’Agnes Cecile.
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