Je suis tout le monde

Comment passer inaperçu quand on est nu et dépourvu
De cette étoffe des héros qui habille les toréadors
Selon comment l’on est perçu, avant-gardiste ou m’as-tu-vu,
Par les regards collatéraux issus d’une foule qui dort ?

Je me dis « je suis tout le monde ! » ; je deviens chaque spectateur
Qui s’observe, dans un miroir, nu comme s’il venait de naître.
Aussitôt à la même seconde, j’en suis l’unique observateur
Et je m’extrais de ce mouroir en me jetant par la fenêtre.

Tableaux de Rafal Olbinski.

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