
La Terre, entité féminine, revêt ses voiles de dentelles ;
Sa pudeur étant exigeante, plusieurs couches sont superposées.
Et grâce aux pluies qui éliminent ses sautes d’humeur accidentelles,
Maintes lingeries diligentes par le ciel lui sont proposées.
Autant sous la jupe des filles, toujours suis-je curieux de nature,
Autant ses jupons nuageux m’ont attiré vers ses hauteurs.
Je suis parti de ses chevilles et j’ai remonté sa stature
Parmi ses pics avantageux, vallons et gorges promoteurs.
Perché sur son Mont de Vénus, j’ai découvert l’anneau magique,
Dernière barrière pudique, légère guipure érotique,
Qui marquait le point terminus au-delà duquel, nostalgique,
J’ai connu l’instant fatidique d’un orgasme fort, névrotique.
Illustration de Willy Maltaite extraite de l’album « Le jardin des couleurs ».
Laisser un commentaire