Ces couleurs que l’on ne verra jamais

Ces couleurs que l’on ne verra jamais

J’aurais aimé voir l’infrarouge tout autant que l’ultraviolet
Afin d’observer la nature en couleurs réelles augmentées.
Avec trois rayons d’or qui bougent et exécutent un triolet,
Son et lumière avec peintures impressionnistes et aimantées.

Avec la vision des poissons, je verrais les températures
Et avec des yeux à facettes, je verrais en fluorescence.
J’irais partout faire moisson des plus grandes coloratures
Car j’entendrais l’onde parfaite des musicales iridescences.

Mais attention ! Le cerveau fume, le nerf optique se flagelle
Et des yeux sortent des photons intermittents et estropiés !
Les couleurs chaudes se consument et les couleurs froides se gèlent ;
L’arc-en-ciel s’étend sur neuf tons mais triple la fortune à ses pieds.

Photo de Paul Evans.

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