
Je cherche les nuits alchimiques où l’air, chargé de météores,
Permet aux âmes en errance de redevenir persistantes.
Dans l’atmosphère cyclothymique, les voix qui s’expriment au-dehors
Prennent soudain une apparence de nitescences intermittentes.
Si je décompose un éclair qui jaillit et zèbre le ciel
Avec ses flammes de cristal qui s’échangent entre terres et nues,
Je vois les feux follets bleu-clair d’un flambeau accrémentitiel
Agité par une vestale vers des anges circonvenus.
La Terre agit comme un aimant d’impact météorologique
Dont l’énergie qui ascensionne porte ses souffrances et ses cris.
Bien sûr la science dément ce phénomène liturgique
Et les religions n’en mentionnent aucun écho dans leurs écrits.
Illustration de Charles Vess pour le roman de Neil Gaiman
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