L’école des voyeurs

Pour appâter l’œil des voyeurs que j’élève dans mon atelier,
Je dois leur fournir des modèles, principalement des femmes nues.
Auprès des meilleurs pourvoyeurs de la fine fleur des bordeliers,
J’obtiens les meilleures donzelles dodues, callipyges et charnues.

« Petits, petits, les apprentis ! Ouvrez grand vos yeux impudiques !
Goûtez ces formes appétissantes, buvez dans la courbe du tendre ! »
La nourriture est garantie naturelle et biologique,
Conciliante et obéissante envers ce que l’on peut attendre.

Vous cherchez un travail facile ? Bien rémunéré, sans fatigue ?
Il n’y a rien d’illégitime à montrer votre plasticité !
Nourrir l’œil n’est pas difficile envers celui qui investigue ;
Exposez vos parties intimes et vous serez plébiscitées !

Maryam Motamedi Masoudieh devant le tableau « L’artiste et son école » de Franz Nolken

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