Le piège de la Saint-Valentin

Ainsi Vénus se promenait les bras croisés derrière le dos,
Entièrement nue et sans complexe, les seins libres à s’enorgueillir.
Personne ne se méprenait sur l’état de sa libido
Car elle présentait son sexe comme une fleur à recueillir.

Devant cette offre intéressante, quelques cupidons attirés
D’abord se laissèrent surprendre, puis opinèrent toutefois.
Mais cette Vénus oppressante mue par un désir inspiré
Exigea de se faire prendre par tous ses amants à la fois.

Évidemment, c’était un piège car la Vénus était plombée
Par des escrocs, après enquête, qui vantaient leurs médicaments.
Ils eurent beau faire des bains de siège, ils finirent tous par succomber
À une crise de la quéquette qui enfla précipitamment.

Je vous en prie, tous, prenez garde la nuit de la Saint-Valentin ;
Si vous croisez Vénus à poil, gardez la queue et le sang froid !
Bien sûr, c’est vous que ça regarde mais vous serez ces galantins
Dont tiendra les cordons du poêle votre poète avec effroi.

Sculpture d’Ernst Seger

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