La diablesse et le tonnerre

Elle cheminait sans parapluie mais avec une jupe évasée
Et proposait à qui voulait son corps pour se mettre à couvert.
Quand je l’ai croisée sous la pluie, elle a dit pour m’apprivoiser :
« Prenez-moi, Monsieur Riboulet, mes fuseaux vous sont grand-ouverts ! »

Sans penser aux sous-entendus quand la belle vint à ma rescousse,
Je lui ai donné tous mes sous pour un peu d’abri en chemin.
J’attrapai le pépin tendu en séchant l’eau de ma frimousse,
Les yeux fixés sur ses dessous tout juste à portée de mes mains.

J’étais de petite noblesse, j’habitais une gentilhommière,
Seul face à ma mélancolie mais toujours prêt à en découdre.
Et c’est ainsi que la diablesse éteignit toutes les lumières,
Puis tous deux, mouillés dans mon lit, eûmes ensemble un coup de foudre.

Illustration d’Alexandre Mahboubi sur https://www.artstation.com/alex-mabb

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