L’ange de la vigne

Dans ma comporte de vendange, toute blottie, la fée des vignes,
Toute endormie durant l’attente de la grand’fête du foulage.
Aussi innocente qu’un ange, elle attend là, superbe et digne,
D’aller s’immerger sous la tente dans le pressoir qui la soulage.

Car il faut voir ses jambes nues teintées du raisin rouge sang
Qui lui remonte tout le corps des pieds jusqu’aux yeux insatiables.
Comme elle est belle l’ingénue dont les spectateurs rougissants
La portent au livre des records du vin de charme appréciable !

Hallali sur la lie-de-vin et dans un lit des plus divins
Car la fatigue du travail exige repos compensateur.
Que fallait-il donc qu’il advint afin que l’amour intervint ?
Un peu d’ivresse, vaille que vaille, et de breuvage tentateur !

Photo de Pavel Szenk

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