Sœurs de pluie

Sœurs de pluie

Que deviennent les âmes alourdies après quarante jours de pluie
Une fois qu’elles ont disparu sous la montées des eaux saumâtres ?
Sous le déluge abasourdi, sourient les sœurs au parapluie,
Comme deux anges apparus face à la mort qu’il faut combattre.

Mais leur parapluie à l’envers recueille le coquin de sort,
Les catastrophes tombées du ciel, les crises et les fléaux de Dieu.
Quand il pleut, tout va de travers et le malheur prend son essor
Sauf si un acte providentiel protège les miséricordieux.

Quand les sœurs de pluie apparaissent, on les prend trop facilement
Pour des oies de mauvais augure alors qu’il en est tout autrement ;
Car avec elles disparaissent tous les tourments docilement
Même si le diable nous inaugure de nouveaux bouleversements.

Tableau de Catrin Welz-Stein.

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