Debout les morts !

Debout les morts !

À ton cri de « Debout les morts ! », je sors de ma mélancolie,
Je vois ta silhouette apparaître et soudain me tourner le dos.
Je t’emboîte le pas sans remords pour celle qui dort dans mon lit
De peur de te voir disparaître tel un fugace Eldorado.

Femme voilée, tu marches droit, femme à dentelles, tu marches au pas !
Femme dévoilée, tu es ailleurs, femme brodée, tu te dérobes.
Ton déshabillé très adroit met en valeur tes beaux appas
Et m’incite à être ce voyeur qui transperce ta minirobe.

Je te suivrai dans le couloir qui mène à une chambre noire
Où des rayons ultraviolets flatteront tes charmants contours.
Je trébucherai sans le vouloir dans une sorte de baignoire
Pour en sortir bariolé de tes nuances aux alentours.

L’amour en couleurs que nous fîmes pour monter au septième ciel
Nous fit gravir tous les degrés de la carte rose du tendre.
Depuis j’ai au cœur une infime douleur quand je vois l’arc-en-ciel
Mais à mon âme est intégrée l’amour auquel j’ai pu prétendre.

Tableau de Brigitte Dumont.

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