
La nuit, ma mémoire à tiroir dévide tout son contenu
D’une manière aléatoire favorisant l’inattendu
Dans un décor qui fait miroir à un litige convenu
Entre mon cœur et ses histoires et ma raison, bien entendu.
Coincée entre la voie ferrée et mon usine à méditer,
La rue pavée de prétentions m’ouvre à l’âme un rêve éveillé.
Seule, là-haut, la Lune affairée à transpercer l’obscurité
Brille d’étranges intentions sans pour autant m’émerveiller.
L’image s’incruste sur ma rétine comme une scène de théâtre
Où vont surgir tous les acteurs d’une expérience inaboutie.
Curieusement mon corps piétine dans cette atmosphère bleuâtre ;
J’y reste à jamais spectateur de ce souvenir englouti.
Tableau de Paul Delvaux.
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