
Tout à l’instar de la cigogne, la messagère des naissances,
Un oiseau transporte mon âme quand j’ai terminé ma carrière.
Mon essence nue, sans vergogne, retournera sans connaissance
Car l’oubli que mon cœur réclame est son implacable prière.
Là, s’éparpillent mes souvenirs dans l’air au fur et à mesure
Que se déroule la pellicule du film de ma vie passée.
Je n’ai plus besoin d’avenir, je n’ai plus à craindre l’usure
Du temps devenu ridicule maintenant que j’ai trépassé.
Dans le cocon du tombereau, je n’ai déjà plus de mémoire ;
Je rejoins le cœur des étoiles où l’oiseau va me déposer
Adieu mon joli passereau qui disparaît dans la nuit noire,
Bonjour à qui m’ôte le voile de mon passé décomposé !
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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