




Au matin, quand je me réveille, j’oscille entre deux sentiments ;
Mon réveil est-il authentique ou tient-il plutôt du miracle ?
Qui sait ? Au pays des merveilles aurais-je été bien gentiment
Invité par la fantastique sororité des trois oracles ?
Jouant de moi comme un ballon, elles m’auraient mis au défi
De me lever me retenant sans me montrer à découvert.
Et moi, frappant de mes talons, dans l’effroi qui me pétrifie
Je brandis de tous mes tenants jusqu’à mon dernier rayon vert.
Après la nuit m’a englouti et le feu de mon âme éteinte
Fut recueilli par les trois sœurs pour leur élixir de jouvence.
Voilà où j’aurais abouti si, la fin de ma vie atteinte,
Je n’avais pas de défenseur pour assurer ma survivance.
Le saviez-vous ? Dans tous les rêves, l’ange gardien reste à l’affût
Pour sauver de ses cauchemars celui qui se montre intrépide ;
Plus la fin de vie paraît brève parmi les songes les plus confus,
Plus l’ange fait un tintamarre tel que le réveil en trépide.
Tableaux de Arthur Prince Spear et de Pennie McCracken.
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