
Ce portrait extraordinaire, comme une chanson de Trenet,
Écoute et parle plusieurs langues – et même celles mal embouchées.
Ses nez pluridisciplinaires ont révélé au garçonnet
Tous les parfums d’ylang-ylang échappés d’un flacon bouché.
Il possède tous les regards ; de l’ingénu à l’incrédule ;
Les yeux d’une biche aux abois ou de l’azur à l’outremer.
Petit enfant perdu, hagard qui oscille comme un pendule
Puis, celui du chien qui aboie à une pensée éphémère.
Selon sa propre bonne humeur, sa joie ou sa résignation,
Mon petit prince imaginaire montrait souvent plusieurs mimiques.
À cette époque, la rumeur sur l’excès d’imagination
M’aurait classé originaire d’une ascendance tragi-comique.
Illustration de Tullio Pericoli.
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