M comme Icare

M comme Icare

J’ai échappé au labyrinthe de ma vie voici treize années
Excepté, qu’à l’instar d’Icare, j’ai d’abord chu de quinze mètres.
Souffrances après sept mois d’astreinte à l’hôpital m’ont condamné
À m’envoler loin à l’écart vers des sommets, assis sans maître.

Mais je ne vole pas, je plane sur des montagnards de prestige
Dont je ne comprends ni langage ni comment m’y socialiser.
Et trop de bourrages de crâne m’occasionnent tant de vertiges,
Que j’en suis l’idiot du village qui vit selon les alizés.

Puis les montagnes dominées par des coups de vents assassins
M’ont déporté hors des limites de ce dédales de vallées.
Aujourd’hui je suis confiné dans les forêts de marcassins
Où je séjourne comme un ermite qui n’a plus d’endroit où aller.

Tableau d’Abner Recinos.

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