 
            Aux Pâques, une pluie équivoque	par ses gouttes dorées sapides.
Sans doute le frottement des cloches	sur quelques nuages attardés.
Ainsi l’humidité provoque,	trombes de giboulées rapides,
Des étincelles qui s’effilochent	comme un météore hasardé.
Au lendemain d’un long sommeil,	l’ondée miraculeuse n’est plus.
Mais les odeurs de la nature	sont rehaussées d’un goût musqué.
Alors sous un soleil vermeil	qui ne luit que lorsqu’il a plu,
J’en respire la signature	sur les fleurettes offusquées.
Qu’importe la matutinale	rosée pourvu qu’on ait l’ivresse
Que les fleurs produisent en nectar	dont s’abreuvent tous les papillons !
Et les herbes médicinales	distillent avec allégresse
Leurs arômes secrets à l’instar	des liquoristes moinillons.
Tableau de Jana Brike.

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