Pluie équivoque

Pluie équivoque

Aux Pâques, une pluie équivoque par ses gouttes dorées sapides.
Sans doute le frottement des cloches sur quelques nuages attardés.
Ainsi l’humidité provoque, trombes de giboulées rapides,
Des étincelles qui s’effilochent comme un météore hasardé.

Au lendemain d’un long sommeil, l’ondée miraculeuse n’est plus.
Mais les odeurs de la nature sont rehaussées d’un goût musqué.
Alors sous un soleil vermeil qui ne luit que lorsqu’il a plu,
J’en respire la signature sur les fleurettes offusquées.

Qu’importe la matutinale rosée pourvu qu’on ait l’ivresse
Que les fleurs produisent en nectar dont s’abreuvent tous les papillons !
Et les herbes médicinales distillent avec allégresse
Leurs arômes secrets à l’instar des liquoristes moinillons.

Tableau de Jana Brike.

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