Apprivoise-moi !

Apprivoise-moi !

Devant l’insistance du renard à m’habituer à sa personne,
Je sais qu’il se promet l’acteur du grand théâtre de ma vie.
Mais il reste assez goguenard et son minois me désarçonne
Moi qui suis plutôt détracteur vis-à-vis de ce genre d’envie.

Mais voilà qu’il revient sans cesse me tourner autour sans raison
Et je lui lance bêtement un bout de gâteau framboisé.
Il n’est ni grandeur ni bassesse de lui entrouvrir ma maison
Mais grâce à son entêtement, c’est lui qui m’a apprivoisé.

Ses yeux me parlent à l’intérieur et sa voix résonne en mon cœur,
Il n’a pas d’autre sentiment que désirer mon empathie.
Ce que j’exprime à l’extérieur, il l’entend presque à contrecœur
Et j’ai comme un pressentiment qu’il est doué de télépathie.

Photo de Roeselien Raimond.

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