

Je n’ai pu lui dire qu’un bonjour	tant elle était préoccupée
Par l’ordre de ses plates-bandes	et l’aspect de son potager.
J’aperçois dès le petit jour	parmi les ombres découpées,
Cul en l’air, ma Suisse-allemande	besogner sans se ménager.
Elle m’énerve. Quel âge a-t-elle ?	Difficile à voir sa figure !
Je ne vois que son postérieur	qui semble titiller le ciel.
Sans penser à la bagatelle,	j’ai voulu tenter l’aventure
En pénétrant à l’intérieur	sous un prétexte substantiel.
Elle m’a souri comme un soleil,	m’a dit trois mot puis a repris
Son jardinage passionné	et son jardinet en jachère.
Les feuilles que le vent balaye	apparemment ont plus de prix
À son attention rationnée	à ses cultures maraîchères.
Tableau de Lizzie Riches.

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