
Dans la partie de l’hippocampe de mon cerveau à la dérive,
J’écris mes mémoires à court terme avant d’en faire un souvenir.
De tout ce courant que j’y campe, il ne s’accroche sur les rives
Qu’un peu d’humus sur l’épiderme d’un corps calleux en devenir.
Je ne sais s’il est reptilien avec queue en colimaçon
Ou s’il nage entre deux eaux chaudes bien à l’abri dans sa maison,
Mais c’est bien lui qui fait le lien entre mon cœur de limaçon
Qui d’abord rampe et qui s’échaude et puis s’élève à la raison.
Le mien boit de l’information, insatiable et jusqu’à plus soif,
Puis sans rien digérer, rejette dans l’oubli tout ce qu’il a bu.
J’en ai plein de déformations que je peux palper sous ma coiffe,
Trace de mémoires abjectes ou de toutes hontes imbues.
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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