

Tombé de Charybde en Scylla dans ses mésaventures humaines,
L’ermite a choisi sa retraite dans l’intimité de sa chambre.
Au pays où il s’exila, il voyait passer les semaines
Toutes pareilles, d’une traite, de janvier au mois de décembre.
Comme il ne connaissait personne, d’une indifférence inouïe,
Il en étudia l’histoire, ses contes et sa géographie.
Sa vie, au début, mollassonne, devint très vite épanouie
Et le misanthrope notoire en fit son autobiographie.
Il écrivit mille poèmes au fil des premières années ;
Il rêva dix-mille romances au cours des nuits intemporelles ;
Il passa sa vie de bohème au soleil, le teint basané,
À observer la renaissance de ses attirances culturelles.
Comme il connaissait tout le monde, il en écrivit leurs mémoires ;
Des aventures les plus funèbres à celles dont on fait les romans.
Des plus cocasses aux plus immondes, il en possède plein les armoires
Et le philanthrope célèbre se demande encore comment.
Illustrations de Vladimir Gvozdariki sur http:klimtbalan.blogspot.com2012_02_01_archive.html .
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