


Au gui l’an neuf tout recommence, Shéhérazade se met en transe
Après sa nuit bleue et profonde, elle déguste un thé au jasmin.
Elle redémarre une romance avec intrigues à outrance
Pour que le Sultan se morfonde à patienter jusqu’à demain.
À Pâques ou à la Trinité, la vie, la mort s’enchaînent encore
Comme une éternelle routine qui vit qui meurt et puis, renaît.
Perpétuelle féminité qui rythme neuf mois de son corps
Depuis les prémices enfantines dont les amours tambourinaient.
À Noël comme au réveillon, Shéhérazade se fait vieille ;
Les mille-et-une nuits corrodent un peu le cœur, beaucoup la femme.
Elle guette le premier rayon d’un soleil que trop longtemps veillent
Ses yeux fatigués émeraude brillant sur les bleus de son âme.
Costumes du ballet « Shéhérazade » de Nicolas,Rimsky-Korsakov par Boris Israelevich Anisfeld
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