
Les papillons semblent sortir de son regard myosotis
Comme chevaliers de lumière chargés de garder leur captive.
Si certains s’en vont s’assortir à son visage et s’y blottissent,
D’autres évoquent une bannière superbe et significative.
Des rêves idiots, j’ai l’habitude sans pour autant être blasé
Mais quand j’avise des papillons s’échapper d’une fille en larmes,
Je change aussitôt d’attitude dès que je les vois pavoiser
En agitant leurs pavillons comme s’ils voulaient sonner l’alarme.
Alors je brandis mes couleurs, couleurs de feu, couleurs de sang,
Et me présente en Prince Rouge, prêt à délivrer sa princesse.
Le combat dure non sans douleur mais les papillons impuissants
Résistent au début et puis, bougent quand leur résistance s’affaisse.
Puis, le rêve devient violet car nous avons uni nos chairs
Pour le meilleur et pour le pire dans tous les coloris violines.
Nos enfants forment un triolet, Mauve, Prune et Pourpre qui nous sont chers
Dont l’aurore au matin m’inspire par ses couleurs sur les collines.
Tableau d’Eva Gamayun.
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