
Pour emballer ses prétendants, elle se couchait dans les filets
De son hamac, bien exposée comme une proie à emporter.
Elle décomptait en attendant les princes charmants défiler
En guettant le présupposé gros lot qu’elle pourrait remporter.
On l’appelait la jardinière ; elle proposait ses fruits bien mûrs
Aux chalands qui pouvaient tâter – à condition de bien payer.
Le soir, vêtue d’une marinière, on la voyait raser les murs,
Presque nue pour mieux appâter les retardataires égayés.
Illustration de Robert McGinnis.
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