
Un peu sorcières, un peu voyantes extralucides extravagantes,
Les visions qu’elles invoquaient, à travers les feuilles de thé,
Se révélaient soit flamboyantes, soit inquiétantes voire arrogantes,
Selon la transe que provoquait un thé chinois de qualité.
Il leur fallait aussi du rhum, blanc ou ambré, en abondance ;
Sans doute pour faciliter le transit des divinités.
Tous les chemins mènent à Rome, mais il est des correspondances
Où le Diable est habilité à changer si affinités.
J’avais accompagné l’alcool d’un thé de Chine vieux de dix ans
Qu’elles avaient accueillis ravies, m’ouvrant leurs quartiers de noblesse.
Je fus donc admis à l’École des Thésophiltres Sympatisants
Après l’avoir, sans préavis, goûté aux lèvres des diablesses.
Tableau de Leonora Carrington.
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