
Hélas, depuis que je suis né, j’avoue ne pas avoir appris
À m’adapter à la rigueur que l’humanité s’est fixée.
Si j’écoute mes désirs innés, je passe pour un pauvre incompris
Et si je laisse parler mon cœur, l’ordre a tôt fait de m’éclipser.
Alors par des sous-entendus, je sème mes pas de ma prose
Mais je suis souvent censuré car on n’y voit que perversion.
En dépit de ces malentendus, je ne cesse de voir la vie en rose
Car cette oppression endurée m’attise un feu de subversion.
Illustration de Gillermo Mordillo.
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