Une vie de trapéziste

Une vie de trapéziste

Tout là-haut sous le chapiteau, vivent et meurent les trapézistes
Qui jamais ne redescendront sinon pour se faire enterrer.
Ils n’ont de péchés capitaux que celui d’être fantaisistes
Et s’arsouiller en escadrons et pirouettes intempérées.

Ils font l’amour à tire d’aile au-delà du septième ciel ;
Les mères accouchent les jambes en l’air et les pères attrapent l’enfant
Qui suit l’école des hirondelles et donne tout son potentiel
Pour devenir aussi populaire que ses deux parents triomphants.

Lorsque le trapéziste est mûr, il retombe dans le filet
Alors le temps suspend son vol et prend une retraite dorée.
Tristement il rase les murs en repensant aux défilés
Quand il prenait tout son envol au-dessus de son public adoré.

Sculpture de Marie Prett.

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