
L’inspiration, comme la pêche, apporte beaucoup de quiétude ;
Taquiner la muse gourmande parmi les truites arc-en-ciel
Qui se démène, qui se dépêche pour agacer mes habitudes
Et qui, sans que je lui demande, m’insuffle juste l’essentiel.
Souvent à l’aube, au point du jour ou sous une lune gibbeuse,
Sous la voûte inaccoutumée d’un ciel constellé de légendes,
Assis dans l’étrange séjour, j’entends ma muse dérobeuse
Parler d’une voix parfumée, rimée aux couleurs de lavande.
Quand le vers s’avère trop fluet, je le rejette dans le courant
Afin de le laisser grandir et maturer dans sa liqueur.
Parfois le vers semble muet mais se révèle concourant
Pour un poème qui va bondir à travers le canal du cœur.
Tableau de Phil Hale.
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