
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
La girafe à grande gueule, emmanchée d’un long cou.
Quelques anges farceurs l’avaient ainsi dotée
Et, de ses quatre pattes, était bien empotée.
Son cou démesuré lui permet de brouter
Au-dessus des nuages, leurs surfaces encroûtées.
Elle parle à la Lune, son unique voisine
Avec quelques étoiles qui, le soir, l’avoisinent.
Par les temps orageux, quand le temps est couvert,
Sa tête hors d’atteinte demeure à découvert.
À son regard hagard, nous pouvons supposer
Qu’elle traîne ses pieds sans voir où les poser.
On en fait l’étalon, par sa taille géante
Depuis ses pieds arqués à sa gueule béante.
Les élégantes adoptent sa robe chamarrée
Dans les soirées mondaines parfois pour se marrer.
Du haut de son royaume, elle ne craint personne.
Les oiseaux l’importunent ? Elle les désarçonne.
Tous ceux qui la regardent chopent un torticolis ;
Du coup, son âme plonge dans la mélancolie.
De ce septième ciel où vous posez la tête,
J’aspire vaillamment à faire la conquête.
Je gravirais l’aiguë tout en haut de la gamme,
Madame la girafe, si vous étiez ma dame.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
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