L’alchimie du voyage

Ayant appris qu’un grand trésor caché au pied des Pyramides
L’attendait depuis des années, il partit donc à sa recherche.
Et le berger prit son essor à travers les forêts humides,
Les déserts perdus surannés, la main appuyée sur sa perche.

Ayant appris auprès des sages qu’il faut toujours aller plus loin,
Ayant été désabusé par les voleurs les plus chafouins,
Ayant tout perdu au passage, ni davantage néanmoins,
Il acquit un esprit rusé auprès de ses amis bédouins.

Point de trésor finalement sinon celui ceint en son cœur,
Le souvenir de ses mémoires au lieu-dit d’une vie morose.
L’alchimiste sut également se galvaniser en vainqueur
Car c’est chez lui, dans son armoire, qu’il découvrit le Pot-aux-Roses.

Illustrations de Moebius.

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