La déesse de la nuit

La déesse de la nuit

Pauvre déesse de la nuit qui doit laver chaque matin
La literie tachée d’étoiles et souillée du fluide lunaire !
Elle commence dès potron-minuit à descendre du mont Palatin
Et s’apprête à lever le voile aux premiers rayons collinaires.

Son dévouement sans faux-semblant s’apparente à une œuvre d’art
Bien qu’on ne connaisse pas son nom et qu’on ne l’appelle jamais.
Comme elle lave plus blanc que blanc quand il pleut pour la Saint-Médard,
Je l’ai donc surnommée « Manon, la lessiveuse du mois de mai ».

Tableau d’Igor Morski.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *