
Pauvre déesse de la nuit qui doit laver chaque matin
La literie tachée d’étoiles et souillée du fluide lunaire !
Elle commence dès potron-minuit à descendre du mont Palatin
Et s’apprête à lever le voile aux premiers rayons collinaires.
Son dévouement sans faux-semblant s’apparente à une œuvre d’art
Bien qu’on ne connaisse pas son nom et qu’on ne l’appelle jamais.
Comme elle lave plus blanc que blanc quand il pleut pour la Saint-Médard,
Je l’ai donc surnommée « Manon, la lessiveuse du mois de mai ».
Tableau d’Igor Morski.
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