
Les jours pluvieux et camaïeux plongent mon corps dans l’eau dormante
Et mes mémoires se dissolvent dans l’infime homéopathie.
Je rejoins alors mes aïeux dans cette psyché déformante
Que seuls mes souvenirs résolvent dans une mielleuse apathie.
Entre deux vagues de sommeil où mon esprit vient chavirer,
J’hume la houle qui me saoule par ses volutes et ses rondeurs.
J’erre sur les mers sans soleil et mon cœur se sent attiré
Vers les abîmes où je refoule toute l’ivresse des profondeurs.
Tableau de Louis Ritman.
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