
Depuis qu’on a fermé les bars, les cafés et les restaurants,
Les villes ne sont que déserts aux ruelles vides et assoiffantes.
Sous nos masques, nous, pauvres loubards, zonons comme des juifs errants
Qui manifestent leur misère avec la langue bien pendante.
Cette traversée des années de la soif et de liberté
Marquera la postérité d’un vent de folie décoiffé.
Et tous les vaccins surannés nous auront tant déconcertés
Que nous en aurons hérité une société assoiffée.
Illustration de Hergé.
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