Coronavirus, mon amour

Coronavirus, mon amour

Vous me croirez si vous voulez mais j’ai vu le coronavirus
À l’épiderme saturnin, doté d’une longue trompe tendre.
Il m’a demandé d’abouler mon sperme dans son utérus
Car son sexe était féminin ; je fus soulagé de l’entendre.

Je suis demeuré confiné quarante jours, quarante nuits.
La belle était un peu affreuse, j’en étais devenu aveugle ;
D’amour, j’étais contaminé mais ce n’est pas le seul ennui.
Depuis j’ai la tête fiévreuse et quand je veux parler, je beugle.

Illustration de Moebius.

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