Les femmes-oiselles de nuit

Cri de griffon au crépuscule, les oiseaux de jour sont partis
À l’appel des oiseaux nocturnes qui viennent se nicher dans l’ombre.
Dans les futaies, on se bouscule, on cherche le meilleur parti
Parmi les hiboux taciturnes et les chouettes en grand nombre.

Minuit s’impose par les grands-ducs qui font leur tournée d’apparat
Pour éblouir les courtisanes et s’attirer leurs bonnes grâces.
Désormais les vielles pies caduques sont éloignées, bon débarras,
Et l’on fait place aux partisanes des strigiformes et des rapaces.

Au point du jour, juste avant l’aube, les femmes-oiselles fécondées
Viennent se baigner au clair de lune et se refaire le plumage.
Les mâles heureux ferment leurs lobes de leurs oreilles légendées
Puis, dans la lumière opportune, font gazouiller un doux ramage.

Tableaux de Sirrin Bird et Edward Binkley.

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