

Entre les murs de la maison qui n’a ni poutre ni chevron,
Nous nous bâtissons des voyages en observant le paysage
Où le spectacle de la rue, toujours plus ou moins incongru,
Nous montre la folie des hommes en zone urbaine comme aquarium.
Toujours les mêmes tournent en rond dans le coin et ses environs ;
Toujours les mêmes citoyens qui se promènent avec leurs chiens ;
Toujours les mêmes cris d’enfants, cris de détresse, cris triomphants ;
Toujours la course du lundi au vendredi après-midi.
Si je filmais tous les jours les mouvements qui agitent mon petit village et que je les projette tous simultanément sur un même écran, je suis certain que ça montrerait la répétition machinale et robotique de l’humanité. Mais je n’ai pas les moyens et surtout pas la patience.
Sinon, ce sont les mêmes promeneurs de chiens, les mêmes joggers, les mêmes activités aux mêmes horaires. Et malgré nous, nous suivons un même mouvement.
Alors j’essaie de lire des bouquins, regarder des films aux sujets sans cesse différents, trouver de nouvelles idées à écrire que je n’ai pas encore explorées… dur, dur d’échapper à l’attraction de la routine.
Illustrations de Pascal Campion.
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