

Paradoxalement novembre étincelle de feux dorés
Et prépare les décorations de Noël sur tous les sapins.
Ainsi les troncs se teintent d’ambre profondément dans la forêt
Avec la collaboration des farfadets et des lutins.
J’en ai vu qui portaient des glands et d’autres chargés de pignons
Aidés par quelques écureuils qui en grignotaient la moitié.
Et sous les rayons aveuglants du soleil sur les champignons,
Les fées hissaient avec des treuils des boules en bois de noisetier.
En automne, non seulement les couleurs sont belles mais les éclairages aussi.
Entre un soleil interminablement très bas dans le ciel et des crépuscules qui tirent la lumière comme un élastique, plus une touche de brouillard, la Nature se fait photographe en jouant avec les teintes dégradées, les ombres satinées et la profondeur.
Avec le calme des forêts comme dans une église, la voûte des arbres comme cathédrale et les feuillages comme vitraux, je redeviens prophète de la plus belle des religions.
Ah non, j’ai déjà dit que j’étais antireligieux… alors de la plus belle spiritualité.
Le soleil de novembre très bas reste très longtemps dans le ciel et offre des jeux de lumière dans ma forêt d’Eschenberg.
Laisser un commentaire