

Par le secret de la licorne et de la grande pyramide,
Tout ce qui paraît chimérique ouvre une porte sur l’autre monde.
Le monde austère des capricornes et du cancer, ce grand timide,
Avec les lions d’Amérique et de la vierge vagabonde.
Mais la licorne est télépathe, elle perçoit tout comme un devin,
Comme un scorpion muni d’antennes qui fait des rappels de piqûre.
Les pieds sur Terre à quatre pattes, elle coule d’un ruisseau divin
Qui alimente ma fontaine d’une eau aux reflets d’Épicure.
Pourquoi ce besoin de recourir à la magie ? Les chrétiens ont besoin de se raccrocher aux miracles, à la résurrection et au paradis ; les scientifiques ne jurent que par le monde merveilleux de la physique quantique ; d’autres ne rêvent que d’elfes, de fées et de sorcières et même le monde capitaliste croit à la magie de l’argent avec les millions du lotos, les palaces et le grand pouvoir de la jet-set. Moi, j’aime bien rêver à ma licorne.
Tableaux d’Agnès Boulloche.
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