Les femmenotes

Lorsque j’entends siffler le vent et claquer sa cape de brume,
Je sais, perchées sur un rocher, où se dressent les femmenotes ;
Au crépuscule ou au levant, selon l’ocre du ciel d’agrumes,
Là où nul ne peut s’approcher, elles composent en kichenottes.

Il paraît que dans la savane ; oubliée par un écossais,
Un lion jouait de la cornemuse avec un doigté fabuleux.
Une femmenote en caravane un jour l’a sorti du fossé
Pour composer avec sa muse son concerto pour violon bleu.

Souvent dans les châteaux hantés, les femmenotes accompagnent
Les voix des fantômes égarés au cœur resté à Varsovie.
Professionnelles et patentées, elles enchantent les campagnes
Par leurs symphonies bigarrées au chœur des revenants ravis.

Prestidigitatrice de charme et à la partition musquée,
La dernière des femmenotes possède plus d’un tour dans son sac.
Elle vous fera tirer des larmes tellement l’émotion brusquée
Vous saisira jusqu’à la glotte par d’anciennes chansons cosaques.

Tableaux de Michael Cheval.

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