À ses sœurs – 2

La quatrième, par accident, me surprit car j’étais absent.
Je n’ai jamais su si le père était le même que ses sœurs.
Je me suis dit qu’en s’oxydant, un spermatozoïde adjacent
Avait dû perdre ses repères et suivre ses prédécesseurs.

La cinquième, là j’en suis sûr, était mon sang, Dieu m’en préserve.
Elle était le portrait craché de sa mère mais avec mes yeux.
Du moins c’est elle qui me l’assure et je l’accepte sans réserve
Car j’y suis tellement attaché que réfuter serait odieux.

La sixième resta la dernière, je commençais à m’épuiser
À bâtir de nouvelles chambres et des meubles plus que de raison.
Elle était un peu chicanière et d’une ardeur inépuisée.
On l’a mariée en décembre et c’est Noël à la maison.

Tableaux de Alyona Kosulnikova.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *