À ses sœurs – 1

La première fille qui m’a marqué n’est pas celle que vous croyez
Mais cette poupée minuscule, fruit des amours de ma jeunesse.
Puis, la vie nous a embarqués et nous nous sommes octroyés
De répéter au crépuscule le même échange de promesses.

La deuxième naquit en couchette, train de nuit de l’Orient-Express.
C’était, je crois, un premier mai car elle embaumait le muguet.
Je l’aurais appelée « Clochette » mais c’était le nom de ma maîtresse
Et j’ai préféré la nommer d’un prénom bien moins divulgué.

La troisième arriva à terme dans un vieux quartier de Marseille
Qui offrait la vue sur le port et sur la Porte de l’Orient.
Ses cheveux et son épiderme très mat lui allaient à merveille
Elle en reçut de bons rapports et des visages souriants.

Tableaux de Alyona Kosulnikova.

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