
À force de tuer le temps, j’ai perdu le fil du présent ;
À tant lutter contre l’ennui, l’esprit en devient méprisant.
Je réduis le temps à ses jours puis, à ses heures et ses minutes,
En espérant trouver enfin l’éternité à l’azimut.
Jouant contre le temps, je l’ai fait trébucher ;
Jouant contre le vent, j’ai voulu m’envoler ;
Il ne restait qu’un brin, une ultime seconde
Pour que je reste avec les témoins de ce monde.
Pourtant le temps passe toujours comme des trains de figurants ;
Pourtant le temps rythme toujours leurs rêves les plus fulgurants.
Mais pour moi chaque nouveau jour m’apporte sa nouvelle page
Où j’écris les reflets d’amours de mes souvenirs de voyage.
Tableaux de Vladimir Kush.
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