


La Déesse-Mère ne m’apparaît que dans mes souvenirs d’enfance ;
Elle règne depuis l’éternité et nul n’en connaît l’origine.
Dans ma mémoire, elle transparaît comme un oisillon sans défense
En quête de maternité et tout l’amour que j’imagine.
La Déesse-Femme, plus mystérieuse, appartient aux temples sacrés
Dont l’accès, toujours difficile, impose des nombreuses épreuves.
Selon l’humeur, douce ou furieuse, j’ai le devoir d’y consacrer
Toutes mes forces, être docile et surtout bien faire mes preuves.
La Déesse-Fille, plus naturelle, use de son chant de sirène
Pour m’attirer, moi l’étalon, à préparer l’avènement.
Déjà si jeune mais structurelle, elle apprend vite à être reine
Et rayonner dans mon salon comme un heureux événement
Tableaux d’André Lhote.
Laisser un commentaire