


Quand la mer lui ouvre ses bras, le petit phare se redresse.
Au début, il a l’air timide pointant au ciel son œil unique ;
Puis, s’élance comme un cobra, sous l’action de vagues caresses
Vers la mer qui devient humide sous la pulsion océanique.
La mer rugit, la mer jouit, elle se cambre, elle tempête ;
Le phare semble encore grandi et répond par des coups de tête.
Les éléments sont réjouis jusqu’au dernier coup de trempette
Qui inonde le fanal brandi d’étincelles et galipettes.
On ne saurait qui éjacule, de la mer ou du monticule,
Tant le lit d’amour est mouillé des traces de concupiscence.
Le phare n’est pas ridicule d’avoir grillé ses testicules
Et de lumière barbouillé la plage d’orgasmiques essences.
Tableaux de Barnaba Salvador.
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