
Entre la Mer et la Montagne
Tu sens le sel le séquoia
Inattendu au coin d’ la rue
Le vent s’engouffre entre deux ciels
Pour en chasser tous les brouillards
Chaque quartier a sa saison
Chaque quartier a sa nation
Et sans passer aucune frontière
Après un saut très parisien
Pour un croissant et un p’tit crème
Tu vas de Chine en Italie
Tu escalades une colline
Pour dire bonjour à la Russie
Thé au jasmin fleurs de lotus
Dans un jardin tout japonais
Vite oubliées les grandes querelles
Quand l’Empire du Soleil Levant
Tend les deux mains j’usqu’à Pékin
Tu suis ton propre calendrier
Emmitoufflée au mois d’ Juillet
Tu laisses sans honte tomber tes fringues
Dès que les arbres perdent leurs feuilles
Tes lions de mer et tes mouettes
C’est le grand large la liberté
Même s’ils embêtent le pêcheur
Les crabes qui prennent des bains d’ vapeur
Devant l’ public sur le vieux port
Et les canards sans modestie
Tout étalés dans les vitrines
Font saliver les acheteurs
De vieux dragons qui se dandinent
Lancent leurs flammes innoffenvives
En meilleurs vœux de Bonne Année
Dans les pétards et la musique
C’est un vrai parc zoologique
Quand tu accueilles le visiteur
Toutes les races toutes les langues
Tour de Babel où on s’entend
Ceux qui s’en vont te laissent leur cœur
Les indigènes “J’y suis j’y reste”
Se croient déjà au Paradis
Texte d’Henriette Berge – pour Lawrence Ferlinghetti.
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