C’était au temps

C’était au temps

C’était au temps de ma jeunesse quand j’allais sur les rues pavées,
Du primeur à la laiterie et du boucher au poissonnier.
L’enfance était une kermesse, en allant chez qui-vous-savez,
Salué dans la bonneterie, accueilli chez le cordonnier.

Le mien s’appelait Bovetto et fabriquait des godillots
Qui mettaient parfois des années à s’accommoder à mes pieds.
Ça me serrait comme un étau et me pressait comme un noyau,
Mais ce n’était que momentané, car j’exagère comme il me sied.

Des rues étroites se perdaient dans un chemin de labyrinthes
Où j’avais peur d’aventurer et mon museau et mes gambettes.
Les vieux, souvent, me regardaient pousser mes râles et mes plaintes
Quand je fuyais, démesuré, prenant la poudre d’escampette.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

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