Perchée sur son acomat boucan

Perchée sur son acomat boucan

C’est en fin d’après-midi, quand je sortis de la gare,
Que je croisais la roussette sur sa branche haut-perchée.
Elle jouait la comédie avec des oiseaux hagards,
Elle faisait sa doucette en me regardant marcher.

Elle me dit : « Pourquoi ne pas s’envoler à tire-d’aile ?
J’ai découvert le secret des lois aéronautiques ! »
« J’ai mangé un bon repas (*) ! » Répartis-je à la donzelle
« Et si je n’ai qu’un regret, c’est de craindre la colique ! »

« Tant pis pour toi, damoiseau ! », dit-elle déployant ses ailes,
« J’ensorcellerai quelqu’un qui ait un peu d’estomac ! »
Et voilà tous ses oiseaux chanter en mettant du zèle ;
Il n’en restait plus aucun sur le boucan acomat.

(*) du cassoulet

Acomat boucan : arbre de très grande taille

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *